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Islande en septembre
20 octobre 2015

Reykjavik

Le premier octobre, à 6 heures vingt, G. était devant la porte pour nous emmener au bus, près du port. Peut-être se reverra-t-on un jour, en France ou en Allemagne? Derniers regards sur Siglufjördur, noyé de pluie et de nuit, dernière traversée des deux tunnels. Jo filme les lumières qui défilent. Arrivée à Akureyri vers huit heures. L'entrée du grand espace culturel "Hof" est ouvert aux voyageurs, et bien chauffé, heureusement. Le car pour Reykjavik est à 10 heures quinze. On a donc le temps d'aller prendre un café dans une "bakeri" proche. Akureyri est vraiment une jolie petite ville du nord, avec son fjord immense et sa rue principale, pas encore dédiée entièrement au commerce du touriste. Mais ça pourrait changer!

Dans le car pour Reykjavik, on somnole, on tente de regarder par la fenêtre le paysage brouillé par les gouttes de pluie qui dégoulinent. Par moments, on longe la côte et on découvre de petits ports qu'on ne connaissait pas. Le car s'arrête surtout aux stations-service pour prendre des passagers; il y fait une pause plus longue vers treize heures. Nous sommes toujours entre petites averses de bruine, rayons de soleil et arc-en-ciels fugaces. Nous étions persuadés que le terminus était la Gare Centrale, à quelques minutes de notre logement. Eh bien non, ce car s'arrête dans une petite gare de banlieue et après, il faut se débrouiller pour trouver un bus qui va en ville. Un peu comme si un car pour Paris s'arrêtait à Sarcelles. Mais Reykjavik n'est pas si grand, ni si compliqué et on finit par retrouver la gare centrale. On traverse un joli parc en longeant les rives du lac Tjörnin et on atteint notre rue, trouvant notre appartement et nos clés sans encombres. Le soir, sous une pluie battante (première fois que j'utilise mon pantalon anti-pluie!) on va manger des lasagnes chez "Babalu". Le lendemain matin, on sort de bonne heure et on essaie de s'orienter vers le vieux Reykjavik aux jolies maisons de couleurs, mais très, très, très touristique. Hormis les restaurants, que des boutiques où tout le monde vend ce dont personne n'a besoin. Ce qui nous a plu, c'était le bâtiment "Harpa", en bordure de mer, centre culturel et musical. Construit par des architectes danois, ouvert en 2011, il a failli ne pas être terminé à cause de la crise bancaire. Les panneaux extérieurs sont composés de carreaux de verre, un peu comme les alvéoles des abeilles, certains en couleur, d'autres transparents. On peut le visiter et on y a une belle vue sur le port et la mer. Puis nous avons visité quelques musées qui nous intéressaient, Hafnarhus, musée d'art moderne, le musée de la photographie, le jardin du Einar Jonsson Museum, (sculpteur célèbre, 1874-1954). Et bien sûr la grande église Hallgrimskirkja qui est un peu le monument symbole de la ville, et devant l'entrée la statue du Viking Oleifur Eiriksson qui a découvert en premier l'Amérique, mais qui en est reparti presque aussitôt...

En fait, nous accomplissons ce que font tous les touristes: on visite, on se réchauffe, on boit du café dans des petits bistrots sympa. Heureusement, il ne pleut pas, et à cinq heures, on va au vernissage de Palina à la maison des artistes, où l'on rencontre d'autres artistes qui connaissent A∂alhei∂ur par exemple et où l'on constate encore une fois que l'Islande est petite et que tout le monde connaît tout le monde. Le soir, on mange dans un petit resto du port dans un endroit qui va bientôt être démoli afin de laisser la place à de gigantesques hôtels accueillant encore plus de touristes (! million et demi, cette année)

Notre chambre est sympa, pas très grande,-nous étions habitués à tant d'espace à Siglo!- mais pour deux jours, ça va. Le deuxième jour, on commence par le Nationnal Museum qui raconte l'histoire de lIslande, depuis les premiers arrivants (Egil devait faire parti de ceux-là) vers l'an 800, jusqu'à aujourd'hui. Armes, épées, verres en forme de corne, sculptures de bois naïves et beaucoup de tableaux explicatifs donnent une bonne idée du développement du pays, depuis les dieux païens jusqu'à la chrétienté, la domination des gens d'église, puis des Danois et des Norvégiens. On sent un petit pays fier de se libérer peu à peu de tous ses liens. L'après-midi, on se promène sur le front de mer, là où les promoteurs ont déjà exercé leurs ravages. Puis on visite le Printing Center, le centre de gravure, où un jeune homme charmant qui a étudié à Berlin nous montre les ateliers et les machines ainsi que ses propres livres et gravures. Puis un vernissage à la galerie ASI où l'on en profite pour boire un verre de vin et un autre au Hafnarhus où il n'y a rien à boire... ;-) on a fait trois vernissage en un après-midi, ce qui prouve que la vie artistique islandaise est trés animée.

Le soir, on a mangé dans un restaurant thaïlandais installé dans le quartier du vieux port et qui va aussi bientôt devoir disparaître. Puis on a pris un verre dans un café-cinéma où a eu lieu le festival de films de Reykjavik, mais c'était le dernier jour et le dernier film et on rentre pas très tard, puisqu'il faut se lever à trois heures du matin.

Je dois avouer que je n'ai pas été enthousiasmée par Reykjavik. Cela est peut-être dû aux circonstances. C'était la fin du séjour, on avait déjà la tête ailleurs et en deux jours, on ne peut découvrir que des choses superficielles. Mais le côté hyper-touristique de la ville (ce que nous en avons vu) ne nous a pas emballés. Dans les rues, on n'entend parler que chinois ou américain. Peut-être faudrait-il y rester plus longtemps pour découvrir des côtés plus sympa, mais on n'avait plus le temps ni l'envie. Et après un mois de vie paradisiaque dans notre petite maison blanche, au bord du fjord entouré de ses hautes montagnes, Reykjavik, c'était forcément moins bien, même s'il y a plus de cafés, de restaurants, de musées, de musique et de galeries. Dans mes souvenirs, l'Islande ce sera surtout Siglufjördur et ses environs, aussi Akureyri quie st si belle et si calme.

Voilà, je pense que je parlerai encore de la Saga d'Égil quand j'aurai le temps car cela complète bien l'image générale de l'Islande. Mais le temps, après cette belle parenthèse est redevenu quelque chose qui coule trop vite entre les doigts, il faudra donc patienter encore un peu.

Bless, bless! au revoir, à bientôt!

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